Le PDP est Homophobe

1 06 2009

Selon cet article , l’homosexualité est un fléau … bravo pour un parti politique qui se veut progressiste . Moi qui croyais que les partis d’oposition dans leur combat pour les libertés étaient le premiers pas pour la dépénalisation de l’homosexualité en Tunisie .

http://tajdid.pdpinfo.org/spip.php?article5794





Tetu : Les homos syriens sortent timidement de l’ombre

1 06 2009

À l’Onu, la Syrie est le porte-parole des pays homophobes. Mais dans les rues de Damas, les gays sont bien là et commencent à revendiquer le droit d’exister.

En Syrie, les homosexuels commencent à sortir de l’ombre avec l’appel, lancé sur Internet par une poignée d’entre eux, à la tolérance dans une société relativement conservatrice qui les considère comme des malades ou des pervers.

«Ils sont de plus en plus visibles dans certains points de rencontres à Damas», une rue commerciale d’un quartier chic, un jardin public près d’un grand hôtel, des pubs dans le centre historique où ils se rencontrent une fois par semaine, affirme à l’AFP un journaliste syrien. Ils sont issus de la petite bourgeoisie urbaine qui «constitue le moteur de l’émancipation des homos», affirme-t-il. Et c’est sur Internet qu’ils «se dévoilent le plus sincèrement», estime ce jeune journaliste qui veut garder l’anonymat.

«Je suis ton semblable»
L’Internet est un moyen de «contourner toutes les restrictions sociales», qui permet de se défouler dans l’anonymat ou de former son propre réseau de connaissances, explique-t-il.

Sur le web, quelque 200 homosexuels syriens ont constitué un groupe «Je suis ton semblable» et ont publié un manifeste à la tolérance . «Je suis homosexuel, j’ai le droit d’exprimer mon opinion. Je fais partie de cette société qui me doit son respect. Je suis homosexuel, mais je ne viens pas d’une autre planète», affirme cet appel sans précédent. Le texte appelle à l’abrogation d’une clause du code pénal qui «sanctionne les individus pour leurs orientations sexuelles qu’ils n’ont pas choisies».

«Relations outrageantes»
En Syrie, comme dans la plupart des pays arabes, l’homosexualité est considérée comme «un délit». Celle-ci n’est pas explicitement mentionnée par la loi qui prévoit une peine allant de six mois à un an de prison pour des «relations outrageantes», explique Ammar Qorabi, président d’une organisation des droits de l’Homme.

L’écrivain Nabil Fayyad, qui se présente comme un défenseur des droits des minorités, dénonce lui «l’amalgame» entre homosexualité et prostitution. Selon lui, «il y a plus d’homosexuels et de lesbiennes que l’on ne croit. 20% sont des homos ou des bisexuels», mais la majorité des Syriens refusent de le reconnaître. Il évoque des jardins publics et des restaurants à Damas. Des hammams, où les gens venaient jadis pour discuter, «sont devenus un traditionnel lieu de rencontre» pour les gays, assure-t-il. Il se rappelle d’un Américain, Edward G., originaire de San José (Californie, ouest) qui se rendait régulièrement en Syrie pour du «tourisme sexuel». Il était muni d’un guide gay et se disait «étonné par l’extension de ce phénomène».

«Sauver les apparences»
Souheil, la trentaine, ne donne pas son véritable prénom. Il dit mener une double vie pour «sauver les apparences». Il «souhaite que les mentalités changent» et que les droits de tous soient «respectés indépendamment de leur identité sexuelle». Bassam, chauffeur, affirme au contraire «être dégoûté». Il voit dans l’homosexualité «une maladie». «Les homosexuels doivent se faire soigner», ajoute-t-il.

En décembre 2008, un appel à la dépénalisation de l’homosexualité déposé à l’Assemblée générale de l’ONU, a été signé par 66 pays. Soixante autres pays ont signé une déclaration opposée, et soutenue par les pays arabes.





SHE HAS FAITH IN LOVE , SO DO I …

17 12 2008

Une lumiére de plus  qui s’allume , un espace de plus pour les homosexuels tunisiens et surtout pour les lesbiennes tunisiennes . Un pas de plus vers la reconnaissance de notre existence  en tant que communauté.

La  bloggosphére   est un outil de communication:  le besoin de nous exprimer de nous faire entendre , de nous rencontrer et discuter de nos défis  et de nos peurs est un premier pas . Un pas vers le coming-out   vers la reconnaissance  de ce que nous sommes .

Je crois profondément dans la solidarité , seul nous ne pesons pas grand choses  ensemble nous ferons le poids . Quand une ou un homosexuel (le) , trans ou bi tunisien  décide de s’exprimer c’est une voix de plus , un soutien aux autres et parfois même  une motivation , un exemple pour que d’autres décident à leur tour de se lever et de s’exprimer.

Alors à tous ceux qui nous lisent , chers compatriotes tunisiens  , le temps de la Honte et du refus est révolue . ne vivons pas caché pour vivre heureux , vivons  libres  dans la lumiére parce que comme d’autres  WE HAVE FAITH IN LOVE !!!!

Bienvenue à FAITHINLOVE !!

Lien:

FAITHINLOVE





TBA : une discrimination de plus

13 12 2008

anti-tba-widgetDans un pays ou l’hypocrisie régne   et ou le ridicule ne tue pas , je ne m ‘attendais pas à ce que un blog dédié à la communauté homosexuelle tunisienne puisse  être inscrit voire nominé.

Mais voilà que cette année le bouchon a été  poussé un plus plus loin  et que la plupart des blogs que j’apprécie  et respecte ont été radiés complétement des nominations . en fait il s’agit d,une grande majorité des blogs Tunisiens connu pour leur franc parler  et leur liberté de ton .

Alors que notre jeunesse se retrouve cantonné dans des espaces virtuels comme  celui de la bloggo pour souffler un peu et vivre pleinement même si cela n’est que virtuel les droits fondamentaux que sont la liberté d’expression et d’information .

Je n’aurais jamais pensé que nous en soyons arrivé à cette bassesse dans la bloggo …récupérer un espace tel que la bloggo à des fins commercials est tout simplement inacceptable   et la réaction de la bloggo est unanime : No passaran !

Alors je joints ma voix à celle des centaines d,autres bloggeurs tunisiens qui ne désirent qu’une chose : sauvegarder ce dernier espace de libre parole et de rencontre , de dialogue franc  , de débats ,d’échanges d’idées.

Nous sommes différents  avec des parcours de vie ,  des éducations et des valeurs parfois différents voire contradictoires mais c’est ce qui fait notre richesse .

Je ne crois pas au Tunisian blog award en tant que nomination de certains  blogs mais plutôt  porteur d’un message : la reconnaissance de  notre existence  ,de  notre besoin vital de nous exprimer comme toute autre société , de discuter et de débattre de nos conflits, défis , coups de coeur et de notre avenir .

Tout un symbole dans une Tunisie qui étouffe . Alors non  aux TBA version 404 !

Vive la bloggo  et vive la différence !





SIDA en Tunisie et nouveaux défis

13 12 2008

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Avec près de soixante-dix nouveaux cas par an, le Sida demeure assez maîtrisé en Tunisie. Seulement la maladie semble changer de visage en Tunisie .
Les mentalités évoluent positivement, mais de plus en plus de jeunes sont touchés surtout par le biais de la toxicomanie. A la veille de la journée mondiale de lutte contre le Sida le 1 er décembre de chaque année, Réalités fait le point sur l’évolution de la maladie du Sida et son environnement dans notre pays.

Au cours de la dernière décennie, la moyenne des nouveaux cas enregistrés chez les Tunisiens ne dépassait pas les 70 cas par an selon le ministère de la Santé publique. Or cette année, certaines personnes travaillant sur le terrain ont émis certains doutes et ont comme l’impression que le visage de l’infection au VIH est en train de changer.

Le doute

La gravité d’une épidémie se mesure entre autre par la prévalence de la maladie. C’est-à-dire le nombre de nouveaux cas apparus et rapportés au nombre total de malades. On parle d’épidémie faible quand la prévalence est inférieure à 1%, et d’épidémie généralisée quand celle-ci est supérieure à 1%. Mais il y a une autre épidémie qu’on appelle l’épidémie concentrée, qui est justement concentrée dans certains groupes comportements. En ce qui concerne l’infection par le VIH, les groupes comportementaux sont les travailleurs du sexe, les usagers de drogues et les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes. La surveillance et l’action sur ces groupes sont devenus les éléments majeurs de la lutte contre le SIDA, partout dans le monde.Selon le Dr Ridha Kammoun, Président de l’Association tunisienne de lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le VIH, les derniers sondages ont fait naître ce doute sur la situation épidémiologique du SIDA en Tunisie. Si les craintes se confirment, il va falloir s’occuper de ces groupes en particulier, car l’épidémie concentrée fait craindre le glissement vers l’épidémie généralisée. A l’hôpital La Rabta, selon des personnes en contact quotidiennement avec le service des maladies infectieuses, le nombre de nouvelles personnes infectées par le VIH qui viennent consulter a sensiblement augmenté. Alors qu’il y a deux ans, on voyait une nouvelle personne tous les deux voire trois mois, cette année on voit trois à quatre nouveaux patients par semaine, autant d’hommes que de femmes, de tous les âges, 20, 30, 40, 50 et même 60 ans.Le nombre de mineurs de 15 ou 16 ans contaminés par le VIH qui fréquentent les consultations est aussi assez inquiétant. Ces personnes disent toutes avoir été contaminés par les rapports sexuels avec des prostituées clandestines. Mais la vérité serait autre. Qui oserait dire que c’est en s’injectant de la drogue qu’il a été contaminé sans craindre une dénonciation à la police. Et dans le milieu de l’homosexualité et de la bisexualité, les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes ne l’avouent pas lors d’une consultation. C’est le travail de proximité des associations comme l’ATL IST/VIH (association tunisienne de lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le VIH), qui a permis à ces dernières de côtoyer les groupes à risques et elles sont en train de se poser des questions sur certaines données de l’épidémie actuelle de l’infection par le VIH qui ne correspondrait pas à la réalité de la situation

Le dépistage
Selon les données du ministère de la Santé publique, dans la répartition des cas d’infection par le VIH, selon le mode de transmission, l’homosexualité représente 5%. Aujourd’hui on ne parle plus d’homosexualité, mais d’homme ayant des rapports sexuels avec un autre homme, car on veut inclure dans cette catégorie les bisexuels et ceux qui ont des rapports occasionnels avec d’autres hommes. Selon des proches de ces milieux, cette catégorie de personnes continue d’avoir des rapports sexuels même quand elle est contaminée par le VIH, parce que face à un refus, on risque d’en déduire une quelconque maladie et le lien avec le VIH et le SIDA est vite fait, et c’est la honte.

En Tunisie, depuis l’année 2007 le dépistage est gratuit et anonyme. On peut aller faire un dépistage sans donner son nom, c’est juste un numéro. Il a fallu quinze ans pour changer la loi de 1992 et permettre l’anonymat pour la sérologie.Depuis 2000, le traitement et la prise en charge sont entièrement gratuits. La trithérapie (le traitement efficace pour stopper l’infection, est composé de trois médicaments) est disponible et gratuite, et a changé le pronostic de la maladie. L’évolution de l’infection ne se fait plus vers le stade SIDA de la maladie, rapidement mortel, mais vers une maladie latente et chronique.
Au début de l’apparition de la maladie en Tunisie, la mortalité des personnes vivant avec le VIH était de 45,1%, aujourd’hui elle a chuté jusqu’à 7,8% (chiffres publiés dans le «manuel de prise en charge de l’infection à VIH et des infections opportunistes», ministère de la Santé publique, Office national de la famille et de population, Centre de formation internationale et de recherche.)
Bientôt il va y avoir une quinzaine de centres de dépistage anonyme et gratuit qui vont ouvrir sur tout le territoire. Le dépistage est très important car il va orienter vers une prise en charge précoce qui permettra une vie normale. Quand le malade est traité, sa charge virale baisse et, même avec un rapport sexuel non protégé, la transmission de l’infection est moindre. Malheureusement la moitié des personnes vivant avec le VIH ont découvert leur séropositivité au stade de maladie de l’infection. Dans l’autre moitié 50% sont découverts suite à une enquête autour du cas initialement trouvé. Le dépistage spontané est rare, c’est quand il y a des signes d’appel, comme une diarrhée, des ganglions…que certains sont tentés de faire le dépistage.





Adel Hussein , un journaliste du Kurdistan irakien enfin libéré!

13 12 2008

Un journaliste du Kurdistan irakien, condamné fin novembre pour avoir écrit un article considéré par la justice comme une apologie de l’homosexualité , a été amnistié et libéré, a indiqué jeudi à l’AFP le syndicat des journalistes kurdes.

«Le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a décidé de pardonner, d’amnistier et de relâcher le journaliste et médecin Adel Hussein à l’occasion de l’Aïd» de l’Adha (la fête du Sacrifice), a déclaré Zirak Kamal, secrétaire général du syndicat.

Le 26 novembre, un tribunal d’Erbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan irakien, avait condamné Adel Hussein, journaliste et médecin, à six mois d’emprisonnement. L’Union des journalistes avait condamné cette décision et demandé aux autorités kurdes d’intervenir.

Adel Hussein anime plusieurs émissions médicales sur des chaînes de télévision locales et a écrit de nombreux articles sur la médecine dans la presse kurde. L’an dernier, il avait publié dans Hawlati al-Kurdiyah, un journal indépendant de Souleimaniyeh, seconde ville de la région autonome, un article médical sur la sodomie. Il lui avait alors été reproché d’encourager l’homosexualité.

Selon une loi récemment votée par le parlement du Kurdistan irakien, la détention de journalistes à cause de leurs écrits est interdite, mais ils peuvent être condamnés à des amendes s’ils sont reconnus coupables. Quant à l’homosexualité, elle est considérée comme un crime par le code pénal irakien.





Le Pêcher fou III

28 11 2008

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J’avais dix sept ans et trois quart, lorsque je commençai à fumer en cachette. Je voulais secrètement ressembler à lui, au pêcheur fou. Au début, la cigarette me faisait toussé, et brûlait ma gorge, mais plus pour longtemps, car déterminé à ne pas souffrir je trouvais alors une astuce, ne pas aspirer la fumée, mais faire semblant. Amine, mon voisin qui m’apprenait comment faire, ne se doutait de rien. Il était fier de m’apprendre à fumer et à boire. Il disait que je devenais un homme finalement.

Je n’ai pas pu comprendre ce que Amine me disait. Devenir un homme, pour moi, était relié irréductiblement à une femme. L’équation était préétablie, il n’y avait rien à ajouter. En revanche, mes camarades de classe, eux, ils devenaient des hommes. Si, si, des hommes, des vrais. Ils parlaient du football et ils connaissaient les noms des joueurs par cœur. Ils draguaient les filles à la sortie du lycée, ils les embrassaient, se masturbaient sur les photos des magasines de mode, comparaient les seins de leurs copines, et il y avait même ceux qui avaient déjà fait l’amour.

Amine par exemple, il était connaisseur dans ce domaine, il me l’avait dit. Un soir, il amena avec lui des bières en cachette, achetées au noir. Nous les avions bus sur la plage. Et c’était là, qu’il me dit :

–        Je ne comprends pas pourquoi tu n’as pas de copine, Hakim. Je connais pas mal de filles qui ne désirent que ça, sortir avec toi. Même la conne de Lïela que j’ai niquée, elle me parle de toi.

–        Tu l’as vraiment faite ? demandai-je à Amine.

–        Oui,…non, enfin oui. Tu sais comment, dit-il confus.

–        Non.

–        Elle ne voulait me donner que ses fesses, tout comme les autres salopes avant elle. Mais je l’ai défoncée comme un fou.

Amine, parfois, lorsqu’il devenait ivre, il aimait me donner des tapes sur les fesses en me traitant de salope. Ma salope, il disait en riant. Je bandais. Je le provoquais pour qu’il me le dît encore et encore ; pour qu’il me prît dans ses bras, essoufflé, en me montrant qu’il est plus fort que moi. C’était notre jeu à nous, Amine et moi. Cela se passait uniquement dans l’intimité, jamais devant les autres.

Ce que j’éprouvais avec Amine était imprécis comme une sensation nouvelle sans adjectif et sans mot, une tentation chaleureuse qui venait du corps dans l’absence  de la raison, un désir sauvage d’être pris, caressé, embrassé, perdu dans son corps d’homme.

Ce que j’éprouvais avec Amine me confirmait la chose horrible, je ne serais jamais un homme, un vrai.

Ce que j’éprouvais avec Amine, me rapprochait un peu plus du pêcheur fou. De cette attirance évidente, brutale, et énigmatique. Elle dépassait la soif du corps, elle venait de l’intérieur, elle venait comme un appel mystérieux et pudique.

Maintenant et avec le recul, je peux dire que cette période était très importante puisque avec l’éveil  du plaisir en moi, la honte s’installa aussi. Il fallait faire face au moral, à la religion, à la société et à ma famille. Il fallait me mouvoir dans ce champ miné et en sortir intact, non abîmé. Je me souviens parfaitement. Et cependant je ne sus point que je lutais, que je fabriquais mon avenir, que je m’offrais un cadeau. Je ne sus point que je vivais. Que je jouais ma vie sur les planches du temps.

J’ai commencé par ma chambre. Je fis adieu à la salle d’attente, et je me disposais à devenir ce je suis devenu. Dans l’un des tiroirs de la cuisine, j’ai trouvé des clés que j’essayais une à une jusqu’à trouvé la bonne. La surprise fut grande et plutôt mal comprise par ma famille, puisque un beau jour le rythme fut changé. Ma chambre était fermée à clé et sur la porte une pancarte disait :

Défense d’entrée,

Courant à haute tension.

Samira après plusieurs tentatives fit de même, et sur sa pancarte rose, elle nota :

Chut,

La belle au bois dormant est là !

Ali, mentionna que c’était une violation de droit, et qu’il fallait demander l’avis de tout le monde, surtout le sien. Une remarque qui était non entendue par La Cour Suprême , qui trouvait que j’avais raison et que je devais me concentrer sur mes études, surtout que les examens du baccalauréat s’approchaient. Et ils avaient ajouté que mon acte était quant même démesuré.

Depuis cette histoire de ma chambre, Ali et moi, nous ne nous parlions que peu. Et lorsqu’il nous arrivait d’en avoir l’occasion, il me regardait d’une drôle de façon, toujours les yeux plissaient, toujours un léger sourire, comme s’il était au courant de mon secret ou qu’il doutait de quelque chose. Alors ma respiration se perturba, le sang me monta au visage, le cœur me battit à la tête, une sensation idiote s’installa dans mon ventre et je perdis mes mots. Je me disais qu’il savait, qu’il apercevait le pêcheur dans mes yeux, ou peut-être la barque ou encore la mer, l’eau salé de la mer. Et tandis que mes yeux se remplissaient d’eau, mon cerveau cherchait inlassablement un nouveau sujet de discussion, un sujet qui plongerait le regard de mon frère loin de moi, comme, comment avait-il perdu la cause de l’un de ses clients qui avait attaché son supérieur au radiateur.
Ali n’aimait pas perdre des causes, quoiqu’il en perdît souvent. Moi, je m’en foutais totalement. Et depuis que la porte de ma chambre lui était interdite, il ne me parlait plus de ces causes à la con, donc je m’en foutais encore plus.
Je m’enfermais à clé, avec quatre tasses de café. Voyez-vous, j’en manquais toujours. Il me fallait du café, du café pour les interminables séries d’exercices mathématiques, pour les nombres complexes, pour les équations différentielles, pour la trigonométrie qui me faisait chier. Du café pour l’énergie cinétique, pour la valeur d’une force qui m’échappait. Du café pour lui aussi, le pêcheur fou, pour avoir le courage de me glisser de la fenêtre, traverser secrètement le jardin, ne pas ouvrir la grande porte qui grinçait, sauter pardessus le mur et courir vers la plage à 1h du matin.

Cette fois là, sur la plage justement, il faisait froid et il ventait, on était début décembre. J’étais au même endroit, dans la barque incolore. J’ai eu envie de cette place là, chargée de lui, de sa présence absente, de mon désire fou pour cet homme. J’ai eu envie de me mentir, de faire semblant que je courais pour un rendez-vous, que moi aussi j’en ai des rendez-vous ! Mentir et croire à un bonheur inconnu, fragile et silencieux. Me mentir pour laisser mon cœur s’ouvrir comme un pétale de rose à l’approche de cet homme.
A défaut de ne pouvoir en parler à personne, je parlais à la barque. Je disais la honte qui m’habitait, je disais mon cerveau incapable de me donner une trêve, je disais les larmes aussi. Je disais le désir, la chaleur de mon corps en pensant à lui, le trouble de mes sentiments, la joie d’une possibilité et les barreaux de la société.
Puis, dans le silence agité de la plage, il surgit tout d’un coup de nulle part, et me fit sursauter. Il surgit comme une idée non attendue, comme l’apparition de l’ange Gabriel, comme une prière exaucée. Une barbe sauvage, des cheveux hirsutes, des yeux qui transperçaient la noirceur de la plage et une présence dominatrice. Effrayé par cette vision, et pris de panique je quittai la barque en courant. Je ne comprenais pas la cause de ma fuite. Je me disais que j’aurais du rester, m’excuser, parler avec lui. J’aurais du rester, mais j’ai couru en le laissant debout sur cette plage à me fixer de loin.

Ce n’est que plus tard, une fois dans ma chambre, que je constatai la disparition de mon portefeuille, et le plus troublant c’était que je savais où. Il était dans la barque du pêcheur fou, je l’avais enlevé de ma poche en cherchant une cigarette. Le mot imbécile me traversa l’esprit, mais je me dis que ce n’était pas le moment.

La tête entre les mains, Je me disais, il faut que je retourne, il faut que je retourne, il faut que je retourne. Je le disais plusieurs fois, mais je restais debout dans ma chambre sans bouger. En fait, ce n’était pas moi qui le disais, c’était une voix autre, une voix déterminée à y retourner, elle. Moi, je voyais des images, des scénarios imaginaires de ce qu’il pourrait se produire si je le retrouvais là-bas. Je l’ai vu même tenir ma main violemment, me serrer contre son corps viril et m’embrasser pour me punir, mais j’ai laissé à part ce scénario hors-de-propos, et le mot pervers traversa mon esprit.

Le cœur battant la chamade, je rebroussais chemin. Les quelques mètres devinrent interminables. J’avançais tout en mettant de l’ordre dans mes pensées. Je faisais le tri entre ce que je devais dire et pas dire, en espérant tout le long du chemin qu’il n’avait pas eu l’occasion de le voir et qu’il ne serait pas là-bas.
Seulement, une fois sur place, la barque n’était plus là, et les traces sur le sable jusqu’à la mer disaient l’histoire. Il était allé se perdre dans la méditerranée comme toujours. Oui, comme toujours, mais cette fois-là, il amena avec lui mon portefeuille.

L’avait-il vu ? Savait-il qui suis-je ? Se doutait-il de quelque chose ?

Mes questions restèrent sans réponses cette nuit-là, et mes yeux ne trouvèrent le sommeil qu’aux petites heures du matin…





Trans’ Day of Remembrance

21 11 2008

AMERICA'S NEXT TOP MODEL

* Isis King from America Next Top Model

Depuis 1998 et l’assassinat de Rita Hester à Boston, le T-DOR (Trans’ Day of Remembrance), la journée de commémoration des victimes de transphobie. Elle a eu lieu hier, 20 novembre, dans plusieurs pays dont la France, où l’association C’est pas mon genre! a organisé, à Lille (Nord), une manifestation pour interpeller sur les violences subies par les transsexuels.

En Afrique, les statistiques font défaut dans «la majorité des pays africains», soulignent pour leur part Trans Africa Network et Gender DynamiX. Mais les agressions des transsexuels sont bel et bien réelles. Les deux associations rappellent qu’une trans au Nigeria, perpétuellement harcelée et battue, a dû fuir pour sauver sa vie. Et qu’un célèbre drag de Johannesburg, en Afrique du Sud, a été assassiné le 2 juillet dernier.


Pour prévenir de tels drames, C’est pas mon genre ! explique «que la liberté d’être soi n’est pas exclusivement réservée aux personnes issues des constructions sociales binaires femme/homme érigées sur les deux seuls sexes anatomiques reconnus femelle et mâle; elle appartient à chacun, et chacun doit pouvoir jouir de ce droit fondamental». Un message que transmettent également Trans Africa Network et Gender DynamiX, qui appellent à la sensibilisation, à la condamnation des violences transphobes et à la protection des personnes transsexuelles.

*http://www.tetu.com





Les PACSÉS de Tunisie

23 10 2008

Eh oui il existe des couples homosexuels en Tunisie qui vivent sous le régime du PACs le dernier cas date de 2003 en Tunisie ..en fait le dernier connu.
Par contre plusieurs cas se sont retrouvés au tribunal de Tunis qui ne reconnaissait pas à ces étrangers les Droits que leur garantissaient le Pacs… Plusieurs couples  ont donc dû recourrir  à u avocat pour forcer le gouvernement tunisien . L’un d’entre  eux ( un ressortissant tunisien et un ressortissant français ) ont dû se battre pour  leur logement sur Tunis  et pour qu’ils puissent vivre en paix .





El Webna Vs El Qo7b Mi3zz

23 10 2008

Je vais commencer par  souhaiter à tous un Aïd Mabrouk en retard à tous. Le Blog a fait une petite sieste j,avais d’autres priorités.. et puis je pensais que certaines de vos contributions bougeraient un peu le blog mais bon ma3 twensa  El Qo7b M3izz est de rigueur…

merci à tous pour vos encouragements et vos remerciements mais sachez que ce blog est à NOUS  il est pas à moi   alors les’bravo on vous suit’  sans que vous ne contribuez  vaut pour moi le bon vieux tmakhwer ou tchem  …

On va pas passer par quatre chemin à tous ceux qui ne comprennent pas le tunisien je m’excuse d’avance mais je  aborder ce post en bon tounsi de chez nous . La Radicalisation de la société est un fait meghir niqach . Les mentalités arriérées avec leur tas de contradiction sont tendance apparemment.Là n’est pas le sujet de ce post …

Je lis à tort et à travers tellement de conneries  sur l’homosexualité dans les sites Tunisiens que  kima qallou lékreyék bich nedbé8om!!!

Tawa lire des jeunes femmes dire que  légaliser l’homosexualité ça serait légaliser la pédophilie  illustre à quel point el Qo7b Mi3zz est  un gène tunisien.. par analogie est-ce que légaliser l’avortement voudrait dire que nous légaliserons l’infanticide wella le droit au divorce pour légaliser l’adultère ..Koll 7aja fi blasset8a ya bou rab

Et Ces simili machos qui se  la joue homophobes zabratta  qui te donne  des leçons de morales ou de religion .. Khritou fi8 !!! A3meltou el A3r ..BEllehi qolouli ech Qalqék fil webna  .El Qohb missélech  el zatla , el  chrab eye emma  el wébna LÉ…Barra enti ef8ém..

Kennét a3l efféminé  machin ya weldi en quoi ils ont perturber ta vie à toi enti est-ce que moi en te voyant toi avec ton gros ventre et ta chemise blanche en sueur avec ta pétasse dans tes bras tu crois que j’aime ça ???

Mais cela fait partie d’une réglé de base dans une société CIVILISÉ : VIVRE ET LAISSER VIVRE  dans le respect de l’autre …

Welli a3d i Kollék cela  affecte mes libertés  de voir des gays parce que cela est choquant ou pas dans nos traditions  arguments islamistes premier cru … tawa te voir toi avec ta gueule de  mérou avec tes moccassins et ta démarche comme si tu avais un bâton dans le cul tu crois que ce n’est pas choquant, voir une  tunisienne porter un 7ijab  avec le nombril emdéldél

En fait et vous ne l’admettrais jamais  vous n’êtes qu’une bande de frustrés  de refoulés voilà . Wehéd met8éni mé yemchich i netéf fi sir el néss… essra7 , 3Ich, tel8é ebrouhék ebdhamirrék …

Qallek valeur arabo-musulmane  ..a8awa valeur musulmane , el qo7b  , el zina  el zatla el chrab la sodomie ( spécialité tunisienne ces temps-ci ) kol8om kebbéer bou8a on est dans le même bateau  …

Maladie mentale .. tawa ebjédkom ta7kiw ?? mnine jebtou8a ela7kéya hédha ech efhémetou fil université win ekhdhitou8 el bac  Min zok abla ??

Elwéch a3ndekom  mokh brass omkom utilisez-le un peu au lieu de déblatérer les mêmes  stéréotypes  essayez de comprendre la différence on est pas tous pareil  kol wehéd kifféch khalkou rabbi , akhél assfér abyedh  twil ksiir el mouhém c,est que nous avançons ensemble pour le bien de tous ..

10 % ya bouguelb on représente 10 %  de la population ça veut dire que dans votre  entourage sur 10  il ya un  gay  une lesbienne un bisexuel  et y a de fortes chances que cela soit le  ou la plus homophobe  de votre  entourage .

Khalk Rabbi  el kolna kif kif  ma 3andék a3léch bich et7asséb flén wella felténe  rabi y fadhlana el koll emma  brass el3izz a3likom  soyons honnête avec nous-mêmes !!!!!!!!!!!!!!!!!





Muzika 01!

25 09 2008

Genri ou genre ommek Mohamed!!





Youtube & Dailymotion are back !

25 09 2008

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Aya a3l fazza une vidéo Youtube pour vous !






Sécheresse Ramadanesque

11 09 2008

 

Romdhanélom mabrouk en retard  comme d’habitude .. Et oui la saison séche  a commencé pour certains d’entre vous …Profitez-en pour expiez vos péchés et purifier votre corps  de toutes ces intoxications..

 

Entre-temps Louléd lé Bnét welli mébin  Etqarqchou ou a3mlou doura a3lla el Forum !!!

http://lgb3t.forumotion.net/





Rainbow Flag : Dejà 30 ans !

3 09 2008

 

 

Utilisé dans les célébrations de la fierté à travers le monde , le drapeau arc-en-ciel est un symbole de revendication identitaire.C’est à San Francisco en 1978 que naît ce symbole aujourd`hui inetrnationalement reconnu. En réponse à l’appel lancé par le premier politicien ouvertement gai, l’activiste harvey Milk.Le Militant Artie Bressan et l’artiste Gilbert Baker eurent l’idée d’utiliser l’arc-en-ciel pour célébrer notre diversité mais aussi l’espoir .Influencé aussi par un film américain culte , le Magicien d’Oz  dans le leuqle judy Garland interpréte Over the Rainbow   ,chanson culte de tout gay  qui se respecte !

 

Harvey Milk est assassiné en novembre 1978. la Gaie pride  de 1978 verra l’utilisation du rainbow flag comme symbole  de la force et de la solidarité de la communauté homosexuelle  mais surtout sa détermination.  un drapeauà  6 bandes remplace la premiére version .

De nos jours et à travers les différentes gay pride à travers les quatres coins de la planéte , le Rainbow Flag est le symbole qui  unit notre communauté , nos revendications et surtrout notre espoir d’un monde sans homophobie .

Espoir qu’un jour nous pourrions nous aussi célébrer notre différence , notre Fierté de ce que nous aurions accomplit pour notre communauté. Un jour le drapeau gai flottera  dans les rues de Tunis . Mais c’est une bataille qu’il va falloir mener  , ensemble.

 





A3ber ! : Nouveau forum LGB3T .

29 08 2008

 

L’équipe LGB3T est toujours à votre écoute .  Nous avons donc exaucés le voeux de plusieurs de nos lecteurs et voici donc un forum  dédié à la communauté LGB3T.Forum Emfawa7  ya3mel séta ou tessi3ne kif ! 😉

 

Passez le mot et allez vite faire un tour !!

 

L’addresse se trouve sous l’onglet A3ber! ou à travers le lien suivant :lgb3t.forumotion.net





26+26 = 404

26 08 2008

Jéboulna el Mé , el Dhaou, el Kayass wil Ternét ou gassoulna Féssbouk !





Et si Adam était en fait GAY ?

22 08 2008

Sérieusement !!!

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Kériouka Fashionista fil m’dina

21 08 2008





Les Huiles de Beauté: Fashion!!

19 08 2008

 

 

Les huiles de beauté, on en trouve partout ! Florales ou végétales, Masculin.com vous dévoile les propriétés incroyables de ces substances puisées au coeur de la nature !

 

      La star des huiles de beauté : l’huile d’argan  

   
Les instituts et les marques de cosmétiques ne jurent que par elle : l’huile d’argan. Produite dans le sud-ouest marocain, elle est utilisée par les femmes berbères depuis des siècles.

Issue des fruits de l’arganier, cette huile végétale est bourrée de vitamine E ! Soin des ongles, des cheveux, et de la peau, elle est aussi idéale pour les hommes ! Appliquée en massage, l’huile d’argan raffermit les tissus et peut ainsi vous aider à réduire vos petites poignées d’amour ! Prodigieuse, appliquez-là aussi après votre rasage : vous calmerez le feu du rasoir, éviterez l’apparition de boutons disgracieux … et déposerez une odeur délicieuse sur votre peau.
Finis les noms scientifiques compliqués et les substances chimiques : les hommes veulent du bio ! Échantillon des quelques huiles incontournables.

‒ L’huile de bourrache, véritable plante médicinale.
‒ L’huile de rose musquée, délicieusement parfumée, raffermit, lisse, et assouplit, le visage comme le corps.
‒ L’huile d’onagre est extraite des graines de la plante. Elle a une forte teneur en acides gras essentiels : idéale pour les peaux matures !
Si vous n’aimez pas avoir des tonnes de produits de beauté, vous allez adorer ces huiles multi-usages. L’huile de germe de blé, riche en vitamine A (régénérant), D, et K, est antioxydante (vitamine E). Elle fortifie aussi les ongles. Pour les cheveux normaux, appliquée en soin, elle leur donnera brillance et vigueur !

Moins connue, l’huile de jojoba. Elle assouplit les peaux les plus rebelles des hommes. Astuce : l’été, après la plage, mettez un peu d’huile sur vos cheveux pour la nuit et au matin, après un shampoing (indispensable pour éviter d’avoir les cheveux poisseux !), vous aurez des cheveux de bébé. Incroyable, c’est une protection naturelle contre le soleil (un indice 5 environ) !

 

Source : Masculin





I Kissed a Girl – Katy Perry

19 08 2008

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Oussama Mellouli :Il vaut de l’or !

18 08 2008

Élf Mabrouk Tounés !!!





Table de chevet : Ephèbes et courtisanes

15 08 2008

   

Dans cet éloge des éphèbes et courtisanes, AI-Jaliz (environ 776-869) a exhumé une partie du patrimoine érotique arabe. Il est l’inventeur d’un genre littéraire (adab), sur lequel repose l’ensemble de la littérature classique arabe. Ce livre rare et inattendu apporte une vision originale de la richesse de l’imaginaire érotique arabo-musulman tel qu’if a survécu, depuis les origines, â travers tous les aléas de l’histoire.





Homosexualité et Islam : Analyse .

15 08 2008

 

 
 D’abord, avant de parler d’homosexualité, il faut savoir que la vie d’un musulman, croyant et pratiquant, est régie par une minutieuse législation “la Chariâ”.
Ce sont des lois basées sur l’interprétation à la fois de la parole du Dieu, inscrite dans le Coran (livre sacré et divin des musulmans) et de la coutume de son Prophète Mohamed (la Sunna), dont la source principale est les “dits” (Hadith) du Prophète et ses gestes.

 

On distingue, toutefois, les “Sunnites” qui sont les partisans de la “Sunna” à l’opposé des “Chiites” qui vénèrent plutôt son gendre “Ali”. La question sexuelle n’échappe pas à l’interprétation par ces textes.
Pour aborder la position que prennent les législateurs islamiques (Oulama= savants=théoligiciens de l’Islam)
vis à vis de l’homosexualité, il est nécessaire de clarifier le regard qu’ils portent sur la sexualité “normale” (hétérosexuelle). Avant tout il faut savoir que toute relation sexuelle doit se faire dans le cadre du lien sacré et divin du mariage. Tout autre acte hors ce cadre est condamnable.

“La fornication” est un péché capital qui peut aller jusqu’à la lapidation des fautifs et fautives. Par contre peu des religions valorisent autant la volupté charnelle que l’Islam. Le plaisir sexuel considéré chez les chrétiens comme un péché originel, devient pour l’islam un don qu’il convient d’accepter, d’en jouir et de s’y avouer corps et âme. (Les exemples ne manquent pas, entre autres, la polygamie, avec des restrictions toutefois, et le mariage de jouissance…)

En même temps cet acte est considéré comme un acte religieux, car dans l’islam l’accouplement ne vise pas seulement la procréation mais il manifeste aussi l’harmonie de l’ordre divin, dont la distinction entre masculin et le féminin et leur complémentarité constituent la base élémentaire. “De toute chose on a fait un couple. Puissiez-vous vous en souvenir” (Extrait du Coran, Sourat 51,Adh-Dhâriyât, verset 49)

Ainsi la chasteté et le célibat sont diabolisés: “Le célibataire est le frère du diable” (Le Prophète Mohamed) Car cela équivaut à s’abstenir de témoigner de sa chair de cette harmonie de la création.

A cet égard l’homosexualité, mais surtout plus précisément “l’efféminat” de certains homosexuels, comme la virilité de la garçonne, sont considérés comme une transgression des frontières entre homme et femme et donc une violation de cette harmonie.

Le Coran aborde l’homosexualité entre autres en condamnant le peuple de Loth (ou loût, peuple de Sodome et Gomorrhe) dans leurs pratiques sexuelles, mais toutefois plus modérément que dans la version biblique.

Ainsi dans la Sourat An-Naml (Les fourmis) versets (54-57) Loût, quand il dit à son peuple: « Vous livrez- vous à la turpitude alors que vous voyez clair”. [54] Vous allez aux hommes au lieu de femmes pour assouvir vos désirs? Vous êtes plutôt un peuple ignorant. » [55]

Puis son peuple n’eut que cette réponse:

« Expulsez de votre cité la famille de Loût! Car ce sont des gens qui affectent la pureté. [56] Nous le sauvâmes ainsi que sa famille, sauf sa femme pour qui Nous avions déterminé qu’elle serait du nombre des exterminés. »[57]

Ces versets furent révélés au Prophète Mohamed par fragments séparés.

Le terme “Tajhaloun” signifie “ignorer” ce qui atténue, d’après certains auteurs, quelques part, “la flétrissure morale dont sont victimes les homosexuels” et laisse entr’apercevoir que le châtiment qui leur est infligé est dû principalement au fait qu’il ont démenti “un messager de Dieu”.

L’exemple” du peuple de Loth est mentionné àce titre dans plusieurs versets du Coran. Ainsi dans la Sourat(7)d’Al-Arâf (80-82) il figure entre les “exemples” du peuple du “Prophète Salah” et du peuple Madyan et leur “leur frère Chouayb”, deux peuples qui ont transgressé les recommandations de leurs Messagers.

Et Loût, quand il dit à son peuple:

« Vous livrez vous à cette turpitude que nul, parmi les mondes, n’ a commise avant vous? [80] Certes, vous assouvissez vos désirs charnels avec les hommes au lieu des femmes! Vous êtes bien un peuple outrancier. » [81]
Et pour toute réponse, son peuple ne fit que dire: « Expulsez- les de votre cité. Ce sont des gens qui veulent se garder purs! » [82] Musrif” en arabe signifie “impie et outrancier” alors que la règle en islam, en général, est la modération.
D’autre part, Le Coran promet aux croyants qu’au paradis ils seront servis par des éphèbes (se dit du très beau jeune homme, à l’origine l’adolescent grec qui faisait son service sportif et civil avant d’entrer dans l’âge adulte “éphébie”).
Les poêtes et les sultans ne cessaient d’invoquer ces promesses pour justifier les relations illicites qu’ils entretenaient . Mais pour la plus part des “Oulamas” il n’y a pas à chercher une interprétation plus profonde que celle mentionnée :« L’homosexualité est la turpitude des turpitudes »,la condamnation est donc claire et nette.

Pour la Sunna, la condamnation de la pédérastie est catégorique:

« Lorsque vous trouvez deux hommes accomplissant le péché de Loth, mettez-les à mort, le passif comme l’actif » (le Prophète Mohamed).
…Ce “hadith” ne laisse aucun autre recours aux Sunnites que le rejet des pratiques homosexuelles.

Néanmoins, une telle condamnation aussi lourde que la “fornication” entre deux adultes (homme+femme) adultères ne se prend pas à la légère. Une telle accusation de “fornication” requière le témoignage de quatre musulmans, mâles, majeurs dont l’honorabilité testimoniale est reconnue. Et qui devront attester d’avoir vu l’action de pénétration du membre sexuel du “fornicateur”.
Tout est fait donc pour décourager le témoignage et surtout la calomnie. Ce qui laisse présager que certaines pratiques (Soft) échappent à cette règle extrême.
D’autre part, pour certaines branches de l’islam, c’est l’émission du sperme qui détermine l’acte sexuel plus que la pénétration elle-même car c’est le sperme qui contient les germes de vie et c’est lui qui assure la continuité de cette harmonie de Création.
Toute entreprise de cette source de vie, dans un engendrement hors du cadre du lien sacré du mariage, est sévèrement condamnée. Etant donné que l’acte homosexuel n’est pas susceptible d’engendrer la vie, plusieurs personnes se sont accommodés en quelques sorte de l’homosexualité.
D’ailleurs les pratiques homosexuelles sont moins mal vue que l’adultère chez certaines de ces sociétés.

L’homosexualité représente 10% de la population mondiale pour ceux qui ne se cachent plus, Et on peut compter 15 et 17% au total. Certaines coutumes ou religions ou même lois, dans certains pays dont le notre obligent au silence et au secret, mais ne le renions pas ils existent par la nature même si la ” normalité ” créée par l’Homme les rejette : s’ils sont là , c’est qu’Allah l’a permis. Et si Allah a permis qu’ils soient sur la terre auprès de nous tous, je ne pense pas que ce soit pour qu’on ait de la haine pour eux. Allah a voulu que les êtres soient différents, certainement pour nous apprendre à aimer plus que nous-mêmes.

Musulman, croyant… les mots ne doivent pas séparer les êtres humains.

Sans approfondir les arguments Freudiens, en se penchant sur les sociétés musulmanes on constate que les mâles vivent dans un système dont ils sont les piliers. L’homosexualité reste le seul exutoire pour ceux que leur trop-plein de virilité encombre. Il faut dire que la ségrégation entre les sexes et l’interdiction de tout rapport avant le mariage, ne fait que renforcer cette tendance.
D’autant plus que , comme partout en Méditerranée, seuls sont considérés péjorativement comme homosexuels les partenaires passifs alors que les actifs développent une réputation de virilité débordante qui leur apporte la considération et l’estime des autres parfois.

Ce regard que porte la société sur la virilité provoque des réactions parfois ironiques:

Les partenaires actifs sont obligés d’adopter parfois des comportements dévalorisant vis à vis des passifs qui peuvent aller jusqu’à l’humiliation devant les hétérosexuels. Les qualificatifs d’homosexuels et bisexuels sont ainsi complètement reniés pour éviter tout soupçon de sentimentalisme mettant en cause leur virilité.
Ainsi les relations se résume dans la plupart des cas à des simples rapports d’assouvissement des besoins sexuels. Le tout en cachette, car l’homosexualité est légalement interdite par la loi, mais toutefois tolérée si elle reste discrète. Les sentiments sont ainsi discrédités et révoqués , et donc tout autre cadre de vie en commun, en couple est complètement exclus par la société.
Dans les milieux traditionalistes profondément rattachés à la religion, les passifs sont consid\érés comme des personnes inférieures, immatures, et simples d’esprit .

Tandis que les actifs sont traités de bestiaux et de pervers. Entre le rejet de la religion et celui de la société l’homosexuel arabe préfère rester dans le placard pour éviter ce jugement péjoratif et honteux, son destin est le mariage forcé ou la solitude et la déprime et dans les cas limites le suicide.

Seules les personnes des sphères bien aisées de la société peuvent “affirmer” cette appartenance, mais ils restent cloîtrés dans leurs cercles privés.

En conclusion, l’homosexualité a connu des périodes moins stressantes que de nos jours. Les sociétés arabo-musulmanes n’ont pas cessé d’accommoder l’application de la “Chariâ” à leur train de vie et leurs aspirations .

L’émergence de temps en temps des courants fondamentalistes qui n’admettent pas ce contexte remet en cause cette évolution. L’homosexualité n’échappe pas à cette règle de balancement entre fermeté et tolérance (néanmoins marginalisée). Elle a existé et elle existera toujours. Mais il faut peut être attendre trés longtemps pour voir une reconnaissance franche des homosexuels dans les pays arabo-musulmans.

Pour replacer le débat dans un autre contexte, il faut je pense bien considérer que les religions – Islam ou christianisme – définissent des normes qui visent à conduire l’individu à la sainteté. Si tous le hommes – voire simplement tous les musulmans ou tous les chrétiens – étaient des saints, on l’aurait remarqué depuis longtemps et l’humanité n’en serait pas où elle en est!!!
Le respect des interdits charnels n’est donc qu’un des aspects de la recherche de la sainteté, il est loin d’être le seul et il n’est probablement pas le plus important. Le propre des péchés liés à cet aspect des choses c’est qu’ils sont mesurables et dénombrables alors que tel n’est pas le cas des recommandations en matière d’amour de son prochain, de charité , voire de simple respect du bien d’autrui, tous domaines où on trouve aisément des arrangements avec sa conscience!!

On me permettra de penser que l’exploitation de la misère des hommes – même conjuguée avec l’assistance à la messe ou le respect de la charia – est infiniment plus condamnable que le fait pour deux hommes de s’aimer en toute liberté entre eux





Notre Combat .

13 08 2008




Le Pêcheur Fou II

12 08 2008
 

 

Depuis je ne l’avais jamais croisé, je me contentais à le surveiller de loin et à noter sur un cahier ma folle attirance envers cet homme.

Ainsi, en entendant les pas de Ali dans le couloir ce soir-là, je me suis hâté à dissimuler mon cahier sous mon livre de philosophie, tout en ne pouvant pas arrêter le fil de mes pensées qui se dirigeait vers lui, le pêcheur fou.

– Alors Hakim, ça avance bien tes révisions ? me demanda Ali en ouvrant la porte de la chambre et en se jetant sur mon lit.

– Merveilleusement bien, répondis-je. D’ailleurs je suis en pleine réflexion sur l’attirance de l’homme envers l’énigmatique.

– Je vois que tu es encore perdu dans ta philosophie de fous. Il faudrait mieux que tu te penches sur tes cours de science. On ne passe pas son baccalauréat uniquement en révisant la philosophie.

– Oui, mais au moins elle m’ apprend l’utilité d’une porte, comme par exemple, toc, toc, je peux entrer ?

Ali ne répondit jamais à mes provocations. Il les trouvait hors contexte, ou comme il disait parfois, des allégations sans fondement, en étalant son jargon d’avocat, que toute la famille commençait à adopter. Ainsi Rime disait à ma mère qu’elle a besoin d’aide juridictionnelle, pour dire tout simplement qu’elle a besoin de l’aide de l’état, ma mère, pour acheter une nouvelle robe. Et bien sûr ma mère lui faisait comprendre qu’elle devait faire appel le mois prochain. Mon père, lui, il délivrait des assignations verbales à fin que nous comparaissions à l’audience annuelle qui avait pour but, nous annoncer la destination des vacances. C’était une famille de fous, je vous le dis !

Et ce que je ressentais pour le pêcheur fou, n’était rien d’autre qu’une folie. Je me disais constamment cela. Je me le répétais, lorsque j’allais l’épier au bord de la plage. Petit à petit, la barque et le pêcheur disparaissaient dans l’horizon, et en moi naquit un sentiment de vide, laissé par leur disparition. Je restais là. Les yeux amarraient sur le point de cette disparition, qui devenait l’ancrage d’une vive douleur. Rester là. Attendre. Ne pas savoir pourquoi. Ne pas vouloir le savoir. Surtout ne pas le vouloir. Attendre, et parfois étudier aussi en attendant. Lorsqu’il pleuvait, je me cachais sous les arbres, un parapluie noir à la main, le regard dans l’horizon qui ne se distinguait plus du ciel ni de la mer. Attendre et se cacher de temps en temps. Se cacher des regards des autres. Se cacher de ce que je ressentais comme une faute. C’était une faute que de rester là et d’attendre ce pêcheur. Ce pendant par-dessus tout je n’espérais ardemment que cela, le rencontrer. Je le sais aujourd’hui, j’avançais vers lui comme un assoiffé d’une délivrance. Comme un affamé de découverte, de plaisir, d’extase et de mort.

Voilà, ça commençait par cette attente incompréhensible. Par la peur qu’un jour il ne reviendrait pas de l’horizon. Qu’il n’aurait plus de pêcheur fou. Cet homme dont on racontait des histoires étranges sur son compte. Ils disaient, un jour il est revenu d’Italie complètement méconnaissable, les cheveux long, le regard grave et des mains qui tremblaient. Il y’en avait qui disaient, il s’est fait expulser pour une affaire de drogue et d’autres parlaient d’un meurtre et de plusieurs années en prison. Les plus raisonnables, soi-disant, racontaient une dispute qui a mal tournée.

Le fait est, il revint alcoolique et agressif. Un soir, il disputa sa femme, la frappa et mit ses enfants dehors. Plusieurs personnes essayèrent de le raisonner, il les menaça un couteau à la main, complètement nu.

La suite de cette histoire était complètement raisonnable selon ma mère. Elle disait que la famille de sa femme avait tous les droits de couper le contact avec lui; et bien sûr elle glissait, plusieurs fois, entre les mots : Que Dieu nous protège !

Mon père, il ne disait que cette phrase : Un homme pareil ne peut pas élever des enfants.

Ils disaient qu’il est devenu le pêcheur fou. Non, ils disaient qu’il est devenu fou avant d’être un pêcheur. Et que ça va de soi, la folie et la mer. La folie et la mer ça va de soi !